Ensemble de photographies du collège Jean Perrin (Architecte François Girard) et des œuvres d’art du 1% artistique réalisées par Jean-Jules Chasse-Pot en 1979.
À l’entrée du collège Jean Perrin à Vitry-sur-Seine, en Île-de-France, un grand personnage haut de 5 mètres environ, représentant « un adolescent écrivant à sa table », accueille les élèves. À l’angle des deux rues, se trouvent deux bustes d’enfants (un garçon et une fille) qui portent un cartable sur leur dos, tandis que des livres les séparent. Ils sont représentés face-à-face. Tout le long de la rue qui sépare « le grand personnage » des deux bustes d’enfants, se trouvent « une clôture en châtaignier ponctuée de massifs sur lesquels reposent des cartables d’écoliers ».
Le « grand personnage » a le corps en béton armé projeté et peint. Sa tête et ses mains sont en résine de polyester et ses yeux sont en plexiglas.
Les cartables sont, quant à eux, en béton moulé teinté et vernis. À l’intérieur ils sont creux, tandis que les livres de l’angle, sont en résine de polyester; les deux personnages sont en béton coloré et vernis.
Au début, le bâtiment est construit à partir d’un procédé industrialisé, dans lequel il n’était pas possible de réaliser une intégration des arts comme cela était souhaitable. Le choix de l’emplacement de la décoration s’est donc porté sur la clôture périphérique bordant les deux rues. L’architecte souhaitait mettre l’accent sur l’entrée principale, de manière à matérialiser et créer un symbole. À l’angle des deux rues (Audran et Planquette), il est apparu souhaitable de « marquer » ce carrefour par un élément monumental et signifiant. Il fallait donc réaliser une clôture-sculpture, adaptée au terrain mais aussi au site. D’autre part, l’architecte avait la volonté de ne pas créer seulement un simple « décor artistique », mais de faire en sorte que la présence de ces œuvres d’art donne à penser, qu’il y ait le réalisme de la présence humaine. Les œuvres de Chassepot correspondaient à ses motivations, c’est pourquoi il a fait ce choix.
Le seul obstacle était qu’il n’avait jamais, jusqu’à ce jour, réalisé une œuvre monumentale. Mais certaines de ses œuvres avaient prouvé qu’il remplissait les critères pour pouvoir créer ses œuvres in-situ, il ne restait donc qu’à régler les problèmes techniques.
Après de longues discussions, de nombreux croquis, de maquettes et de travail, l’artiste et l’architecte sont parvenus à trouver les sujets et les expressions actuelles.
François Girard, l’architecte chargé de « créer » le collège, résidant dans la même ville que le sculpteur; lui fit la proposition, dans le cadre des 1 % artistique (consacré pour la décoration du collège et compris dans le budget de l’architecte), de créer les œuvres, qui entourent actuellement le collège et qu’on peut venir admirer.