Le travail engagé depuis le début de l’année avec la classe de 3ème C du collège Jean Perrin de Vitry-sur-Seine repose sur une réflexion autour de la représentation de soi dans un monde où le numérique transforme et démultiplie nos identités. Également, ce questionnement sur l’identité numérique polyphonique soulève des interrogations sur la trace, l’empreinte que l’on laisse en ligne dans nos usages d’internet au quotidien.
En ce sens, les questions qui se posent aux élèves sont multiples et complexes : quelles sont les données numériques que je produis dans mes usages quotidiens ? Quelles sont les identités numériques que je trousse par mes usages ? De ce fait, quelles traces numériques reste-t-il de moi lorsque j’évolue sur les réseaux sociaux ? Ai-je le contrôle sur les données numériques que je produis ?
Dans le cours d’arts plastiques, nous abordons ces questionnements et tentons de ce fait de donner du sens aux usages numériques des élèves en tentant de faire émerger des représentations de ce que pourrait être le BIG DATA.
En effet, la grande difficulté que nous rencontrons à l’heure actuelle est de rendre visible les processus complexes d’agrégation et de traitement des données en jeux dans le BIG DATA.
Ainsi, au-delà de la réflexion engagée, l’objectif de ce travail tout au long de l’année scolaire est de tenter de trouver des formes de représentation plastique, visuelle de cette masse de données numériques qui façonne et oriente notre quotidien.
Pour ce faire la matière première de ce projet est le quotidien des élèves. En partant de ce point, nous nous intéressons à la profusion de gestes, de postures, de déplacements qu’ils accomplissent pour en faire la source de leur démarche créative et réflexive autour des enjeux du BIG DATA.”
Le titre de l’atelier, au salon Educatec/Educatice, sera :
” 24 heures dans ma vie – Arts plastiques et BIG DATA “
En amont de cette séance qui a duré 1 heure, j’ai demandé aux élèves de référencer, par les moyens plastiques et/ou numériques de leur choix, leurs gestes, postures, déplacements durant 24 heures.
Ce travail préalable de collecte des différents mouvements qu’opèrent leur corps durant 1 journée entière a servi de médium à la création numérique qui s’est effectuée durant l’atelier que j’ai animé au salon.